Enjeux Citoyens
Les axes culturels de la corruption

L’anti-corruption : le nouveau business militant
Il y a quelque temps, être à gauche était la marque distinctive politique à la mode. Cela rimait avec culture, engagement, intellectualisme et humanisme. Breton, Picasso, Gramsci, Sartre, Roumain, Alexis et mille autres éminents intellectuels étaient de gauche, il fallait aussi être de gauche. Cela faisait intello et certains s’étaient dits que ce serait valorisant de s’approprier cette référence pour soigner sa petite image et snober son voisinage. Ainsi, à la fin du XXème siècle, nombreux sont les gens qui se disaient et se réclamaient de la gauche, sans même savoir ce que cela impliquait d’engagement, de conviction et d’attitude. C’était la vague du moment, il fallait surfer dessus pour se mettre dans le vent. Ainsi a débuté pour certains le cycle du vedettariat militant
Puis, en 1989, le mur idéologique, qui se dressait entre la gauche et la droite, tomba. Sous le poids de ses fissures, les repères avaient bougé. Certains intellectuels de gauche avaient filé au centre, avec armes et bagages, rejoignant l’armée des ONG en effervescence. Tout un marché à l'est de la vie s'ouvrait, il fallait des hommes et des femmes rompus à la dialectique pour porter des projets ficelés dans quelques concepts enjolivés, mais depourvus de contenu: État de droit, développement durable, bonne gouvernance et j'en passe. Et la gauche (ou ce qui s’en apparentait) et la droite se sont ainsi rejointes dans l’univers courbe et relativiste du marketing politique. Conséquemment, de nouveaux marqueurs culturels et politiques sont apparus. Dans leur nature hybride, ils sont moins idéologiquement prononcés que ceux de la période de la guerre froide et même qu’ils laissent retentir les échos d’une résonnance militante sinon amalgamée du moins multivariée. De fait, la nouvelle vague de marqueurs politiques est tantôt écologique, tantôt managériale, tantôt citoyenne, tantôt droit-de-l’hommiste. C’est dans le foisonnement de cette militance sur mesure que la lutte contre la corruption émerge, en Haïti, de la boite à outils du marketing politique, comme concept dominant aux mains de la société civile.
Toute militance autoproclamée étant égale, on en déduit que n’est pas adepte de lutte contre la corruption qui veut ! C’est d’ailleurs sur cette vague que surfent aujourd’hui, en Haïti, les acteurs non étatiques se partageant le business du service de promotion et d’après-vente du système d’exploitation. Business promu par les Politiques, les Médias et les Experts (intellectuels et professionnels) qui s’organisent comme des Petites et Moyennes Entreprises de la société civile au service de l’ordre établi.
Ainsi KotKôbPetroCaribeA est apparu comme voulant être la dynamqiue citoyenne prononcant la rupture d'avec ce business militant.....
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